vendredi 25 mars 2011

Zoom sur l'Ososphère



Au mois de février 2011, le team de l'Ososphere (grosso modo celui de La Laiterie) a investi le Mole Seegmuller ainsi qu'une partie de la presqu'île André Malraux pendant une dizaine de jours. Au programme : concerts, installations arty, DJ Sets, bars alternatifs Bretzel-Knack-bière pas trop chers, ateliers d'artistes, mole qui gémit (voir la vidéo ci-dessous), soirée sur péniche et j'en passe...


Le projet fut d'autant plus ambitieux qu'il s'est installé dans un endroit qui stagne depuis de nombreuses années et que certains Strasbourgeois rêvent de voir transformé en « hot-spot-culturo-barré-c-est-officiel-je-me-sens-à-Berlin-ou-Londres-ou-dans-la-capitale-européenne ».


Car c'est la mode, dans les grandes villes, de voir une ancienne usine récupérée à des fins culturelles. Comme le Meatpacking District de New York, où bars branchés et marchés bobo ont envahi de vieux entrepôts de viande. Comme le nouveau quartier des Confluents à Lyon, où des galeries d'art, péniche bars et resto bonne franquette mais tendance ont récupéré la Sucrière et autre usines. Comme la moitié de Berlin (je ne cite pas d'exemple en particulier pour cette ville tellement elle est un lieu underground réhabilité à elle toute seule...). Et cetera. Et cetera !


A Strasbourg, malheureusement, le festival n'aura duré que 10 jours.
10 jours d'ambiance hyper urbaine où créativité et convivialité ont remplacé la morosité d'une vieille usine abandonnée.
10 jours de petite folie bien pensée par Thierry Danet et son équipe.
10 jours pendant lesquels un public très large s'est ouvert l'esprit et a vu un autre visage de sa ville.

Bref, 10 jours et c'est tout.


Ne soyons pas médisant, l'Ososphère est en pleine mutation et reviendra en septembre pour une nouvelle saison.

Par contre, pour le Mole, c'est la dernière fois que vous aurez pu en profiter pour le voir en lieu le plus underground de Strasbourg. Bientôt il devrait être transformé en bureaux, centre multimédia et autres studios d'étudiants (sources diverses et franchement non vérifiées, si vous connaissez le projet officiel, n'hésitez pas à le laisser en commentaire ; ).



mercredi 9 mars 2011

Et Strasbourg créa sa marque !

Ce n'est pas Le Strasbourgeois qui le dit, mais la Ville de Strasbourg.
Et bien moi je dis que ça c'est du bon boulot. Efficace, fondamental, intéressant, ô combien pratique, moderne, accrocheur, génial, progressiste et même un peu marrant.

L'objectif est de "rappeler le positionnement de Strasbourg (pour ceux qui l'auraient oublié ou ne l'auraient jamais su) qui repose sur 5 valeurs, les 5 E :

Européenne, Entreprenante, Expérimentale, Ecologique et Ethique.

Détaillons un peu :

1° Européenne : bon ok, Strasbourg l'est un peu quand même avec ses 12 sessions annuelles du Parlement européen (mais pour combien de temps encore), sa Cour européenne des droits de l'homme, son Conseil de l'Europe, mais aussi son positionnement géographique.

2° Entreprenante : c'est celui qui dit qui l'est !!!
Selon le dictionnaire de l'Académie française, "entreprenant" se dit de quelqu'un qui fait preuve d'esprit d'initiative, d'audace et d'énergie dans ce qu'il entreprend.
C'est vrai que le Vél'hop c'est audacieux au moins dans le nom et que l'éternel capitale de Noël avec son toujours et même super-géant-sapin-de-Noël-qui-est-tellement-grand-que-c'est-le-deuxième-plus-grand-du-monde-après-celui-de-Rockfeller-Center-de-New-York, relève de l'esprit d'initiative.
Quant à la zone 30 km/h géante en ville, on doit se trouver dans la partie énergie de Strasbourg l'entreprenante.

3° Expérimentale : Toujours la zone 30km/h géante en ville, mais aussi Strasbourg, première ville française de 470 000 habitants avec son club de foot en National, mais encore la politique de non déneigement quand il neige sinon à quoi ça sert…

4° Ecologique : dans une liste de 5 "E", heureusement qu'il y est celui-là.
Soit dit en passant, rouler en seconde à 30 km/h en ville c'est pas gagné pour le côté écolo de Strasbourg.

5° Et le meilleur pour la fin… Ethique.
Je reprends la définition donnée sur le site de la Ville : Strasbourg est éthique parce que "libre et ouverte, solidaire, symbole des droits de l'homme, tradition coopérative et partenariale."
J'ai beau relire… je vois pas… ou plutôt si, la tradition coopérative ce doit être pour les COOP de quartier, sans doute.
Je sais, je râle encore et je pourrais être positif, trouver que c'est une bonne chose pour Strasbourg qui (je cite pêle-mêle les infos du texte officiel de la Ville) souhaite affirmer son positionnement, étendre son rayonnement, marquer son identité forte, développer son attractivité…

Finalement, ce n'est pas spécialement le lancement de la marque qui me pose problème.

Bon d'accord, ça a dû coûter un bras cette affaire, mais après tout ce n'est que de l'argent public, donc même pas mal (l'agence Dagré Communication a été rémunérée 23.760 euros. Ce coût ne comprend pas l'élaboration d'un logo et d'une charte graphique, qui devraient être dévoilés à échéance de quelques semaines.)

Ce qui me dérange vraiment, c’est de savoir à quoi ça va bien pouvoir servir que Strasbourg soit "Europtimist" ?
- A chaque session du Parlement européen on lit, dans la presse locale, des pleines pages sur le ras-le-bol des sessions délocalisées à Strasbourg.
- La Fondation Européenne de la Science ainsi que l'International Human Frontier Science Program Organization risquent fort de quitter la ville.
- L'aéroport international de Strasbourg-Entzheim a plus que du plomb dans l'aile.
- ...

Et pour être tout à fait franc, je n'ai vraiment pas l'impression que les pouvoirs publics en place fassent ou puissent faire quelque chose pour que la tendance s'inverse.

Et quand je lis que "la stratégie de lancement de la marque s'inscrit dans le cadre du MIPIM (marché international des professionnels de l'immobilier)" qui se tient du 8 au 11 mars 2011 à Cannes, j'avoue ne plus rien y comprendre.

Sauf une chose : demain, posséder un Europtimist-appartement en zone 30 à Strasbourg n'aura pas de prix !!!

Et vous, vous en pensez quoi ?

mercredi 16 février 2011

A 30 à l'heure...

Si Ries fait du 30 km/h pour descendre de son piédestal et revenir à Strasbourg, on n'est pas sorti...

vendredi 4 février 2011

Le goûter est servi !

Strasbourg capitale de l'Europe… parfois j'en doute.

Le Strasbourgeois… de retour.

Certains d'entre vous se sont inquiétés de l'absence d'article sur le super-géant-sapin-de-Noël-qui-est-tellement-grand-que-c'est-le-deuxième-plus-grand-du-monde-après-celui-de-Rockfeller-Center-de-New-York.

Cette année je ne le sentais pas.

Et j'avais raison… la capitale de Noël a eu du plomb dans l'aile cette année… réchauffement climatique donc neige… alertes orange de météo France… donc moins de monde.

Bref, un petit cru cette année.

Mais assez parlé de la Capitale de Noël.

Parlons un peu de Strasbourg, capitale de l'Europe.

Je plante le décor.

Semaine du 17 janvier : reprise des sessions parlementaires à Strasbourg.

Balai de limousines avec chauffeurs, députés européens, assistants parlementaires…

Bref du beau monde à Strasbourg du lundi au jeudi et beaucoup d'argent à dépenser.

Pendant ces semaines parlementaires, si vous connaissez un peu Strasbourg, il y a, le soir, une effervescence toute particulières et notamment dans les restaurants de la capitale.

Il s'y passe même un truc de dingue… ils sont ouverts tard le soir.



Mais pourquoi me direz-vous ? Parce que le parlementaire et sa clique travaillent tard le soir et donc, mangent tard le soir.

Et forcément et c'est bien normal, la restauration s'adapte. Elle travaille tard les soirs de sessions parlementaires parce qu'après tout, l'argent va couler à flots.

Cette semaine là, donc, j'ai décidé, le vendredi soir, d'aller me faire une petite toile.

Séance de 20h. Sortie 22h15.

Et bien figurez-vous que trouver un restaurant qui serve encore, un vendredi soir, à 22h20, à Strasbourg, capitale de l'Europe, c'est très très très compliqué.

Je vous arrête tout de suite.

Je ne dis pas qu'il n'y en a pas. La plupart de ceux qui servent tard, je les connais. Si je n'y vais pas c'est par choix.

D'ailleurs, ils servent tard toute l'année et pas seulement en période de sessions parlementaires.

Je parle de tous les autres (et ils sont nombreux).

Je parle de tout ceux qui, un vendredi soir, ferment leurs portes aux âmes en peine qui, profitant d'un début de week-end, ne voulaient pas manger à 18h15 en même temps que les flots touristiques bariolés.

Mais soyez sans crainte.

Pendant cette même semaine, du lundi au jeudi, ces mêmes restaurants se sont gavés comme des cochons sur le dos des parlementaires qui, eux, ont le droit de manger tard… même très tard.

Si mes calculs sont exacts, une année comporte 52 semaines.

Et si j'en crois ce documents sur les sessions parlementaires, il n'y a que 12 semaines parlementaires à Strasbourg.

Il faut croire que ces 12 semaines suffisent aux restaurateurs strasbourgeois.

Après tout le Strasbourgeois peut se contenter du plat du jour à midi.

Ahhhh, Strasbourg, capitale de l'Europe !!!!!!!

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