dimanche 8 novembre 2009

2500 € de bonheur !

Cela fait longtemps (si je peux parler de "longtemps", vu que je n'ai même pas 1 mois...) que j'ai envie de me faire un petit article sur les promoteurs immobiliers de Strasbourg.

Clairement, je manque pour l'instant d'informations (mais je cherche) pour vraiment pondre un article très pointu sur ce métier, ses règles, ses lois, ses rapports avec la politique, l'économique, l'environnement, etc. Alors je vais simplement, pour lancer le thème et le débat, comparer deux types de rues de Strasbourg. Ainsi les faits seront justes, propres, nets, ne mettront personne en cause sans preuve, et proposeront uniquement des idées sans trop critiquer (pour cette fois).

Je suis en effet passé récemment par la rue de Reims, et je fus tout à fait charmé par l'endroit : devant chaque immeuble, un petit jardin d'environ 4 mètres de profondeur (sur toute la largeur de l'immeuble) offre aux résidents du rez-de-chaussée un spot de verdure tout fleuri, biquet, mignon, et arboré avec goût !












J'y ai humé du figuier, me suis photographié devant un palmier (véridique), ai observé (discrètement, nous sommes en ville, tout de même !) une famille en plein barbec urbain. J'ai retrouvé l'esprit des villes du nord : Londres, Bruxelles, Dublin, où la nature se fond dans la ville pour la rendre plus chic (la brique très présente du quartier n'a fait qu'ajouter à la comparaison évidemment).

Et puis j'ai poursuivi mon chemin et suis arrivé route de l'Hôpital, entre l'Hôtel de Police et l'arrêt de tram du Schlutfeld. J'y ai découvert un nouvel immeuble dont la représentation que je me faisais était basée sur le souvenir du panneau 3D très prometteur du promoteur : un immeuble moderne, design, avec de grandes terrasses fleuries voire arborées, entouré de parcs et de personnages en costard ou tailleur (oui, oui).

La réalité dépasse souvent la fiction. Mais pas là. Les terrasses étaient grisâtres, les parcs absents, les costards bien sûr inexistants. Et surtout, l'immeuble paraissait toucher la route et ne laissait qu'un micro-trottoir de quelques dizaines de centimètres de large.

Le lieu qui n'invite définitivement pas à la promenade...

Un peu comme plusieurs rues de Strasbourg, finalement (la rue de Mulhouse détenant sans doute la palme de la glauquitude, les derniers arbres et baraques mignonnes étant tombés il y a 3 ou 4 ans).

Alors pourquoi ne pas construire "façon rue de Reims", avec une petite aire de pelouse entre l'immeuble et la rue ?















Eh bien une vue aérienne parle d'elle-même...

Si l'on considère les 4 mètres sur 10 de jardin "perdus" pour l'habitable et le prix moyen du mètre carré à Strasbourg, le calcul est simple ! Cela nous fait 40 mètres carrés à... disons 2500 € (pour Neudorf), c'est à dire 100 000 €... par étage... que l'on multiplie par 4 voire 5, soit 500 000 €, au minimum (3,3 millions de francs, pour les anciens) !!

Mais voilà. La rue de Reims sera pour toujours une rue agréable à vivre ou simplement à arpenter pendant que la rue de Mulhouse restera une rue de passage (en courant, de préférence !)

Ne connaissant pas les tenants et aboutissants du sujet, j'en reste là, bien que j'ouvre la discussion :
- la capitalisation d'un seul homme (espérance de vie moyenne de 83 ans) doit-elle passer devant celle d'une ville de 500 000 habitants (sur plusieurs siècles) ?
- travailler sur l'avenir et construire un projet d'envergure, une ville à la qualité de vie irréprochable, ne passe-t-il pas devant quelques mètres carrés à encaisser vite fait mal fait ?

Les commentaires sont ouverts...

1 commentaire:

  1. Bonjour, article sympa, mais étant Neudorfoise coté rue de Mulhouse que j'avoue est glauque mais pas autant que la rue d'Erstein qui est aussi un canisite géant où les mauvaises herbes poussent en anarchie totale ...
    Je dois quand même vous dire que la verdure ne se trouve pas devant les immeubles mais derrière ou il y a de véritable petits jardins à vivre .....

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