En fait, je n'ai rien contre la démocratie locale, dans sa définition. Bien sûr, on ne peut être que d'accord avec l'idée : une Mairie qui demande son avis au peuple à chaque fois qu'elle entame une action, est une Mairie qui se soucie de ce que le peuple pense.
Merci Monsieur le Maire, donc, de vous soucier de moi, Strasbourgeois, j'apprécie énormément qu'on me demande mon avis entre deux votes. Belle initiative.
Mais réfléchissons un peu.
J'ai plusieurs fois tenté de m'inscrire à des réunions de démocratie locale. Jeudi matin, mardi après-midi. Systématiquement, elles ont lieu à un moment où je travaille (je travaille trop ?). En semaine. Eventuellement le samedi matin. Parfois en fin d'après-midi. Mais en tous cas, je n'ai jamais réussi à me dégager un moment pour y aller.
Alors qui assiste à ces réunions ?
La Ville de Strasbourg consacrera 390 000 € cette année (2010) à la démocratie locale. C'est écrit dans le Strasbourg Magazine. Un budget qui, je cite "permettra de financer l'accompagnement et le fonctionnement des nouvelles instances créées : conseils de quartier, conseil et assemblée des jeunes, conseils consultatifs des résidents étrangers, ateliers urbains et ateliers territoriaux de partenaires, et les actions qu'ils initient."
Et là, c'est plus fort que moi, mais je ne comprends pas. A quoi servent ces 10 nouveaux conseils et assemblées de mamies en train d'écraser sévère ! (voir photo, si, si !)
Bien sûr, je suis Le Strasbourgeois, je râle souvent, critique allègrement, mais là, je veux ouvrir le débat (Margot, j'attends votre opinion tout particulièrement).
Je vois 2 choses dans la démocratie locale :
Certes, le Pouvoir demande son avis (quémande ses idées) au peuple. L'union faisant la force, tous ensemble (ou presque), on aura plus d'idées, on fera avancer la machine Strasbourgeoise à fond la caisse, on définira la tronche de la fontaine et des bancs de la place du Château (qui a dit qu'il y aura une fontaine et des bancs ?).
Et je vois aussi que la méthode est limitée. Tout le monde ne peut pas participer (d'après Wikipédia,
"un degré de démocratie se mesure : en considérant notamment qui en est exclu") et on peut se demander s'il ne vaut pas mieux s'adresser directement à des pros de l'aménagement urbain ou à étudier simplement ce qui se fait ailleurs...
D'autres solutions ?
Je ne casse donc pas le principe à 100 %. Je mets par contre sérieusement en doute le fait qu'il soit bien appliqué en l'état.
C'est une certaine Pomme, sur Facebook, qui me répondait qu'à Clermont Ferrand, les riverains étaient sollicités pour l'aménagement de la place du Mazet via un site Internet simple. Ainsi, chacun peut donner son avis (depuis son poste de travail) et les coûts sont limités.
A Londres, le site (buzz) Make London Better propose à n'importe qui de donner des idées sur la ville. Ensuite, les internautes votent très simplement pour chaque idée.
La démocratie n'est-elle pas censée être a minima représentative ?
En tous cas, d'ici là, bonne nuit...
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